Carnet d'images N°14

 

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Script/transcription Carnet d'images N°14
(Pourquoi ces carnets ?)

Le 19 septembre 2021
Mis en ligne le 28/12/2024
60 Photos

« Sans support, l’image meurt »
Gildas Lepetit Castel : Notes pour extirper des images
Les carnets d’images ne seraient-ils pas une forme intermédiaire de la planche-contact ?
À l'époque de l'argentique, on réalisait des planches-contact. Comme son nom l'indique, il suffisait de tirer l’ensemble d’un film, découpé en bandes, par contact sur une même feuille de papier photographique. Cette planche permettait d’obtenir une vue globale du film et, à l’aide d’une loupe, d’examiner chaque cliché en détail. Elle servait à sélectionner les vues dignes d’être agrandies et à évaluer les ajustements nécessaires : recadrages, masquages, retouches.
À l'époque du numérique, de nombreux logiciels permettent d’éditer nos photos, mais le manque de matérialité éloigne de l’aspect tactile et intime de la photographie sur papier. Il y a une fragmentation due au scrolling et aux interfaces numériques, ainsi qu’une difficulté à obtenir une vue globale et immédiate de l’ensemble des images.
C'est pourquoi je parle de forme intermédiaire de la planche-contact. Ces diaporamas, laissés sans tri et revisités avec un recul de 3 ans, permettent une démarche plus lente et réfléchie, en opposition à la consommation rapide et souvent superficielle des images numériques.
Cependant, cette étape ne constitue que la moitié du chemin. Elle ne peut se soustraire à un vrai tirage papier (planche-contact ou petit tirage 10 x 15), qui invite à considérer l’image non comme un produit immédiat, mais comme un processus lent et évolutif, où la création d’une histoire, d’un diptyque ou d’une série doit rester le véritable objectif.

1 à 60 - Musée de l’École de Nancy